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Un certain cinéma
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7 février 2017

Plein soleil, de René Clément (1960): le ciel, le soleil et un meurtre

Premier film avec Alain Delon en tête d'affiche, Plein soleil réchauffe l'atmosphère de l'hiver 1960. On propose, au début du projet, le rôle du fils de famille au jeune Delon; refus de l'acteur, qui exige l'autre rôle, le premier, celui du voyou. René Clément refuse... jusqu'à ce que son épouse, Bella, lui enjoigne de donner le rôle de Tom Ripley au comédien.

qui mangera l'autre?

Un milliardaire américain envoie en Italie un jeune homme désargenté, Tom Ripley (Alain Delon), afin de ramener son fils au bercail. Philippe Greenleaf (Maurice Ronet), c'est son nom, embarque Tom dans ses vacances illimitées au soleil, et en fait son homme à tout faire. Dans l'intimité de ce fils de milliardaire, qui l'humilie, et de la maîtresse de ce dernier, Marge (Marie Laforêt), qui l'attire, Tom prend goût à la vie facile de Philippe. Au cours d'un croisière, il lui annonce qu'il va le tuer et prendre sa place.

Un film noir, bien noir, filmé en couleurs naturelles claires, très claires, voire éblouissantes. La noirceur des desseins de Tom, la désinvolture mesquine de Philippe ont pour cadre un ciel d'Italie radieux, une mer Méditerranée surchargée de lumière. Et du bleu, partout: dans les appartements, les villes, les restaurants, les chaussures, jusque dans les yeux des trois protagonistes. Du bleu, et du blanc aussi: le bateau, les murs des villes côtières, les vestes des plaisanciers et les tenues d'intérieur de Marge. C'est l'occasion de voir un monde disparu: celui des lettres de change, des appels interurbins, des indicateurs des chemins de fer, des PCV, des billets au format A3, des portières jamais fermées à clef.

Tom en plein rêve

La beauté d'Alain Delon, alors âgé de vingt-cinq ans, éclate sur la pellicule: visage enfantin et ambigu, il s'impose définitivement dans ce film, qui lui vaudra d'être remarqué par Luchino Visconti. Mais Plein soleil, c'est aussi l'occasion de se rappeler que René Clément était un grand artisan, un cinéaste sûr de ses gestes - la scène du meurtre est, à ce titre, un morceau de bravoure. C'est aussi l'occasion de revoir la beauté tout à la fois fascinante et déconcertante de Marie Laforêt (vingt et un ans lors du tournage). Et de revoir Maurice Ronet, jeune premier de l'époque, incarnant un Philippe aussi retors que Tom, et dont les yeux clairs illuminèrent longtemps le cinéma français.

Chaussez vos lunettes de soleil et laissez-vous envoûter!

affiche Plein soleil

PLEIN SOLEIL

Paris Film Production, 1960

Réalisation: René Clément, d'après le roman Monsieur Ripley, de Patricia Highsmith

Photographie: Henri Decaë

Distribution: Alain Delon (Tom Ripley), Marie Laforêt (Marge), Maurice Ronet (Philippe Greenleaf)

Premier visionnage: DVD

Fims avec Alain: le Samouraï

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Commentaires
L
Je n'arrive pas trop à voir les films de Delon car on en parle tout le temps (cela m'agace de le voir encore être invité dans des émissions alors qu'il ne fait plus grand-chose). Mais en tant que cinéphile, je me dois de voir ce film !
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R
Du soleil, Maurice Ronet, Alain Delon. Je veux voir ce film!<br /> <br /> Bisous à toi!
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