Cliché du jour: Ingrid Bergman
Adorable photo de Miss Bergman, Suédoise importée par David O. Selznick lors de la saison des transferts Stockholm-Hollywood. Bien élevée, consciencieuse, très sûre de son métier d'actrice - dont elle se fait la plus haute idée - et de ses capacités dramatiques, elle prend le pas sur Bette Davis dans le genre "jouer, c'est pas de la blague, et je peux incarner n'importe qui avec la même facilité". Ingrid se prend au sérieux, mais ça marche: dès son premier film américain, Intermezzo (1939, avec Leslie Howard), elle casse la baraque. Suivent quinze films en huit ans, ses meilleurs, avant qu'elle ne claque la porte d'Hollywood et aille se perdre dans le néo-réalisme de Roberto Rossellini. L'Amérique en reste abasourdie pendant dix ans, jusqu'à son retour.
Elle est pour moi liée au premier Hitchcock que j'ai vu, les Amants du Capricorne. Je la préfère dans un autre, les merveilleux Enchaînés.