Cliché du jour: Lana Turner
Mon autre blonde favorite!
Lana Turner est repérée, selon la légende, par un talent-scout alors qu'elle mange une glace au drugstore. Elle a seize ans et une image déjà trop sexuée pour jouer les jeunes filles sages de la série Andy Hardy (vous savez, avec Mickey Rooney et Judy Garland). Elle éclate au grand jour dans la Danseuse des Ziegfeld Follies puis, trois ans plus tard, c'est la consécration avec le Facteur sonne toujours deux fois. Lana Turner y impose dans ce film sa marque de fabrique: celle d'une star aux formes ajustées, dûment maquillée et manucurée, cheveux platines parfaitement coiffés, sans âge réelle, comme statifuée dans une beauté hors du temps. Elle promène cette perfection cinématographique dans Diane de Poitiers, où elle apprend les bonnes manières à un débutant nommé Roger Moore, les Ensorcelés, radiographie de ce monde hollywoodien dont elle est la plus pure création, Mirage de la vie, film-somme de sa vie qui la met à l'abri du besoin pour le restant de ses jours. Enfin, elle joua très vite les mères de famille ultra glamours et toujours désirables aux prises avec les (petits) soucis et les (grands) chagrins de ses adolescentes de filles (les Plaisirs de l'enfer, entre autres).
On peut ajouter que Lana, en plus de ses huit mariages (avec sept hommes différents), était connue pour avoir de nombreuses liaisons avec des garçons pas toujours fréquentables. L'un d'eux, un gangster à la petite semaine, fut poignardé (et tué) par la propre fille de l'actrice, Cheryl, alors qu'il menaçait sa mère. La réalité est toujours plus forte que la fiction.