15 janvier 2018

En cas de malheur, de Claude Autant-Lara (1958): la France s'ennuie, le cinéma aussi

Le cinéma français des années 50, contrairement au cinéma américain, me reste étranger. Les scenarii, la façon de filmer, les sujets, tout y est déjà démodé. Même les jeunes personnages sont vieux. Sans doute, ainsi que nous l'avions évoqué pour la Peau douce ou Martine Carol, parce que la France de la IVe République fut vieille avant même d'avoir été jeune. Ce constat est éclatant dans le film qui nous occupe ici. En cas de malheur, malgré l'éblouissante beauté de Brigitte Bardot, est désespérant d'ennui. Yvette Maubert... [Lire la suite]

29 janvier 2017

la Belle équipe, de Julien Duvivier (1936): cinq compères gagnent le gros lot

Film symbole des années 30, du Front populaire et des lendemains qui chantent, la Belle équipe, chef-d'oeuvre de Julien Duvivier, est pourtant très difficile à voir. La raison? une guerre entre l'héritier Duvivier et un éditeur potentiel au sujet de la fin du film. Le cinéaste avait tourné une fin tragique; jugée trop négative, les producteurs exigèrent une autre fin, optimiste. Le film, exploité ainsi en 1936, n'a aucun succès. Et pendant soixante ans, Duvivier fils et éditeur se déchirèrent au sujet de la fin à choisir, rendant... [Lire la suite]
27 août 2015

French cancan, de Jean Renoir (1954): Paris, reine du monde

Les comédies musicales américaines donnent la pêche quand on a le cafard: on a déjà évoqué les bienfaits thérapeutiques de Chantons sous la pluie ou de la Danseuse des Folies Ziegfeld. Mais certains films français du même genre ne sont pas à dédaigner! Pour moi, celui qui a le mieux vieilli reste French Cancan. L'histoire est toute simple - elle est même dans le titre: Danglars (Jean Gabin), le propriétaire du cabaret le Paravent Chinois, décide de relancer une vieille danse passée de mode, le cancan, pour les beaux yeux... [Lire la suite]