15 juillet 2019

Rosita, d'Ernst Lubitsch (1923) : le tandem Pickford-Lubitsch fonctionne à merveille

Quelle joie pour moi de pouvoir, enfin, voir un film avec Mary Pickford ! Et c'est à Arte et à sa rubrique Cinéma muet que je le dois. Merci, Arte! En Espagne, pendant le carnaval de Séville. Le pays est dirigé par un roi ne pensant qu'à lutiner les jolies filles. Ayant eu vent d'une chanteuse des rues qui le brocarde dans ses chansons, il se rend, incognito, au carnaval, afin de la voir - car, lui a-t-on dit, elle est jolie! Rosita (Mary Pickford), c'est son nom, se fait arrêter par la garde au même moment. Un soldat, un peu trop... [Lire la suite]

12 juillet 2019

Chez les heureux du monde, de Terence Davies (2000) : les bons choix aux mauvais moments

Chez les heureux du monde, d'après le roman du même nom d'Edith Wharton, fait parti de ces films dits classiques : bonne mise en scène, beaux costumes, beaux décors, bons comédiens, bonne intrigue. Oui, certes. Mais il y a plus, chez Terence Davies : une émotion impalpable, une mélancolie sourde qui, si on n'y prend pas garde, vous submerge. Chez les heureux du monde, c'est l'histoire tragique de Lily Bart, une femme qui cherche son destin. New York, 1905. Lily Bart (Gillian Anderson), 29 ans, orpheline ruinée, cherche à faire un... [Lire la suite]
08 juillet 2019

Le Droit d'aimer, de Sam Wood (1922) : duo d'amour entre Swanson et Valentino

Un rescapé, ce Droit d'aimer : considéré comme perdu durant des décennies, au point que Gloria Swanson ne put jamais le revoir, une copie du film fut miraculeusement découverte aux Pays-Bas, en 2002. Soit 80 ans après sa sortie. Restauré et disponible sur Youtube, le Droit d'aimer est l'occasion de voir l'unique film réunissant Miss Swanson et M. Valentino.  Au Royaume-Uni, le capitaine Fitzgerald (Alec B. Francis) a une fille, Théodora (Gloria Swanson), qu'il souhaite voir faire un beau mariage afin de restaurer le lustre de... [Lire la suite]
07 juillet 2019

La Reine Margot, de Patrice Chéreau (1994) : de la sueur, du sang, des larmes, et Virna Lisi

Les chaleurs accablantes de l'été me font toujours penser à cette Margot mis en scène par Patrice Chéreau : le rapport avec la Saint-Barthélemy, sans doute, les linges mouillés, les corps moites et (souvent) dévêtus... La Reine Margot reste mon plaisir coupable : découvert non à sa sortie en salles (pas encore 12 ans!) mais à la télévision, je l'ai vu, vu et revu, jusqu'à en savoir encore les dialogues par coeur. J'aimais tout : la mort d'Asia Argento, les costumes, l'agonie de Jean-Hugues Anglade, la musique de... [Lire la suite]