28 avril 2019

New York-Miami, de Frank Capra (1934) : l'amour au bout d'un voyage en bus

Ah, New York - Miami ! ou Miami - New York, car c'est bien dans ce sens que l'héritière capricieuse et le journaliste fauché voyagent. Premier film à avoir obtenu les cinq Academy Awards majeurs - meilleur film, meilleur réalisation, meilleur scenario, meilleure actrice, meilleur acteur - New York - Miami était pourtant un film auquel personne ne croyait. Tiré d'une histoire que Frank Capra avait lue dans le journal, tourné avec trois kopecks et en trois semaines - une exigence de Claudette Colbert, la star féminine, qui espérait... [Lire la suite]

26 avril 2019

Tout ce que le ciel permet, de Douglas Sirk (1955): une veuve et son jardinier

Dans une banlieue aisée américaine, au mitant des années 50. Cary Scott (Jane Wyman), veuve d'un certain âge, partage sa vie entre ses grands enfants déjà partis de la maison, les soirées du club de bienfaisance et l'entretien de son jardin. Quand ses amies lui suggèrent de se remarier avec un homme de son âge, veuf, qui la courtise gentiment, Cary se laisse peu à peu prendre au charme de son jardinier, Louis Kirby (Rock Hudson), plus jeune et de condition plus modeste. Leur idylle commence, simplement,... [Lire la suite]
24 avril 2019

Pas de printemps pour Marnie, d'Alfred Hitchcock (1964): la déséquilibrée frigide et les "gros cochons dégoûtants"

Second film du gros Hitch avec Tippi Hendren, et leur dernier bon film à tous les deux, Pas de printemps pour Marnie est tiré d'un roman de Winston Graham, fort judicieusement réédité par les éditions Omnibus. Très représentatif des obsessions d'Hitchcock, Pas de printemps pour Marnie souffre pourtant, dans son scenario, d'une édulcoration par rapport à son sujet d'origine. J'explique. Plusieurs sociétés trouvent leur coffre-fort vidé par des moyens identiques peu après le départ d'une jeune femme, souvent secrétaire, dont le nom... [Lire la suite]
21 avril 2019

Sept ans de réflexion, de Billy Wilder (1955): toutes voiles dehors!

Une robe d'été soulevée par le souffle d'un métro new-yorkais : scène symbole du Septième art s'il en est ! C'est au film Sept ans de réflexion qu'on la doit, et sans doute aussi, un peu à la malice de son réalisateur, Billy Wilder. L'image statufie son actrice, Marilyn bien sûr, dans son rôle indiscutable de sex-symbol. Bien, et le film lui-même, que raconte-t-il? A New York, pendant l'été. Les maris envoient femmes et enfants en vacances loin de la fournaise citadine. Richard Sherman (Tom Ewell) est de ceux-là. Quand tous les... [Lire la suite]
19 avril 2019

Cliché du jour : Peggy Shannon

Un autre cas de mort violente et triste à Hollywood, la rousse Peggy Shannon (née Winona Sammon) remplace Clara Bow, victime d'une dépression nerveuse, au pied levé lors de la production de The Secret Call (1931). Peggy y gagne une publicité non négligeable et, avec Sylvia Sidney, elle est vite considérée comme une nouvelle Clara Bow. Cependant, même si elle est agréable à regarder, miss Peggy n’a pas ce qu’il faut pour devenir une véritable star de l'écran. Film après film, les étincelles attendues refusent... [Lire la suite]
Posté par CoralineLambert à 17:51 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
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17 avril 2019

Arrêt d'autobus, de Joshua Logan (1956): une danseuse et un cow-boy

Premier "vrai" rôle dramatique d'une Marilyn Monroe alors au sommet de sa gloire, Arrêt d'autobus est tiré d'une pièce un peu poussive, devenu, sous la houlette de Joshua Logan, réalisateur un peu oublié aujourd'hui, un film plaisant, mais sans plus. Chérie (Marilyn) est une chanteuse de baltringue sans talent, qui végète à Phoenix en attendant l'occasion de partir pour Hollywood. Bo Decker (Don Murray), un cow-boy du Montana sans expérience, arrive en ville pour y participer à un rodéo et, espère-t-il, "trouver un ange". Il... [Lire la suite]
14 avril 2019

Mirage de la vie, de Douglas Sirk (1959): les mères et leurs filles (bis)

Le plus flamboyant mélodrame jamais tourné par Douglas Sirk, le maître du genre, Mirage de la vie reste, près de soixante ans après sa réalisation, d'une étonnante actualité : relations mères-filles, ségrégation raciale, ambition féminine... Magnifié par le Technicolor, porté par des actrices au plus près de leur rôle, soutenu par un scenario sans faille et une mise en scène admirable, Mirage de la vie est un film précieux sans cesse à redécouvrir. Lora Meredith (Lana Turner), veuve et aspirante comédienne, accueille chez elle Annie... [Lire la suite]